Nos missions

Le Cha-U, coordonné jusqu’en juillet 2023 par Charlotte Lacoste et Marie Scarpa, se donne trois missions principales :

1. Une mission de recherche pluridisciplinaire consacrée à la question du harcèlement dans l’ESR, pilotée par Jean-Marie Privat et Emilie Thomassot.

C’est un aspect fondamental de notre démarche et qui la singularise : il s’agit de mettre à profit la pluralité de nos disciplines scientifiques, nos connaissances et nos méthodes de travail, pour parvenir à une meilleure compréhension du phénomène de harcèlement en contexte universitaire, paradoxalement peu étudié dans sa spécificité. L’Atelier du Cha-U entend engager une réflexion durable, qui permette d’entrer dans les logiques plurielles des faits et situations de harcèlement à l’Université à partir d’analyses croisées de chercheurs·ses en sociologie, anthropologie, droit, psychologie, histoire, didactique, sciences du langage, sciences de l’éducation, etc. Cette réflexion, conçue comme une forme d’action à part entière, est vouée à nous permettre d’élaborer un ensemble de savoirs susceptibles de mieux nous armer (combien d’entre nous à nous être sentis.es démunis·es ?) pour identifier les dysfonctionnements, pour faire des propositions concrètes auprès des instances institutionnelles et pour enrichir le contenu des formations qu’il faudra nécessairement mettre en place – à destination des étudiants·es mais aussi des personnels.

2. Une mission de veille, d’information et de communication, pilotée par Gaëlle Crenn, Etienne Deloule et Anne Parisot.

L’une des difficultés majeures en matière de harcèlement est la question de l’information et de la communication. Les affaires sont sensibles, elles touchent aux droits des personnes et supposent donc une communication équilibrée. Par ailleurs, malgré les bouleversements récents (le moment « #MeToo » et les prises de conscience concernant l’ampleur des violences sexistes et sexuelles dans tous les domaines), la multiplication des discours et des sources d’information ne rime pas forcément avec la fin d’une certaine « culture du silence » visant à protéger l’institution, par sentiment d’appartenance et/ou corporatisme le plus souvent.

Le Cha-U souhaite donc assurer un rôle de vigie :

  • En mettant à disposition une documentation et des ressources sur le harcèlement (textes de lois, rapports, extraits d’ouvrages, articles de presse, liens utiles, témoignages, etc.) ;
  • En informant et en prenant position, le cas échéant, sur l’actualité de l’UL en matière de harcèlement (connaissance des dispositifs existants, affaires dont nous sommes saisis·es, etc.) ;
  • En visibilisant le travail du Collectif lui-même.

3. Une mission d’écoute, d’orientation et de partage d’expériences, pilotée par Sophie Dumas-Lavenac et Léo Souillés-Debats.

Conçue pour contrer le sentiment général d’impuissance face aux situations de harcèlement, la mission d’écoute se conçoit comme un espace d’échanges et de partage ouvert à toutes celles et tous ceux qui, confrontés·es de près ou de loin à un problème de ce type, éprouvent le besoin d’en discuter. En effet, un Collectif comme le Cha-U ne peut esquiver la question de la parole de celles et ceux qui sont impliqués·es dans des affaires de harcèlement, comme « victimes » (le mot lui-même posant un ensemble de problèmes sur lesquels il conviendra de revenir) ou comme « intermédiaires » (témoins ou confidents·es). Il se propose d’écouter – en toute confidentialité – les personnes qui le souhaiteraient et, dans la mesure où le Cha-U ne se conçoit pas comme une cellule d’aide psychologique ou juridique, de les orienter vers les ressources utiles et les services compétents, tout en gardant trace des échanges si la personne le souhaite.

Pour joindre la mission d’écoute, composez le 09 82 60 37 53 ou remplissez le formulaire de contact.